lundi 29 septembre 2014

Le monde merveilleux de Disney



Après avoir résisté pendant des années à l’appel suppliant des gremlins, les yeux en cocker, larmoyants, me faisant comprendre qu’ils étaient les seuls de leur école (voire du MONDE) à ne pas y avoir été et me laissant entendre qu’ils étaient, pour ça, la risée de tous leurs camarades qui leur jetaient des tomates à la cantine … (c'est décidé, l’année prochaine je les inscrits au théâtre).

J’ai finalement cédé. En beauté. Je ne me suis pas contentée de prendre des entrées simples, non, j’ai eu l’idée pour le moins étrange de réserver une nuit à l’hôtel et 2 jours au parc.

Je ne comprends toujours pas ce qu’il s’est passé dans ma tête au moment de la réservation (ni échangeable ni remboursable évidement), mais je pense à la rupture d’anévrisme.

Bref, nous voilà le jour j, les gremlins à bloc, sacs vissés sur le dos.

Premier jour, Dimanche, je suis seule avec les deux, c’est pratique. Mit' 8 ans, fan de voitures, de vitesse et de sensations fortes, Chouch 5 ans qui a peur de son ombre. Et une heure d’attente pour la moindre attraction. Autant vous dire que j’ai passé une journée mémorable, partageant habilement mon temps entre négocier avec l’un (« Mais si je te jure Dumbo c’est génial ! ») et l’autre (« Mais non chérie, Buzz L’éclair ça fait pas peur») et faire la queue.

Oui parce qu’à Disney, on fait la queue pour TOUT. On commence par faire la queue pour rentrer dans le parc. Ensuite on fait la queue pour les attractions, mais aussi pour manger, pour être pris en photo avec Mickey (50 minutes !), pour aller faire pipi, pour acheter un ballon (à 7 euros 50 !!), pour voir quelque chose à la parade, pour sortir du parc, pour attendre le bus qui t’amène à l’hôtel, pour prendre ta chambre. Et le lendemain matin : pour prendre ton petit déjeuner et rebelote.

Autant vous dire que j’ai accueilli le Grinch, qui m’a rejoint le lundi, comme le Messie. J’allais enfin pouvoir discuter avec un adulte pendant les files d’attentes !

Cette deuxième journée m’a (presque) fait oublier la première : par miracle Mit' faisait au nanomètre près la taille requise pour faire Space Mountain et autres Roller Coaster, et il s’en est donné à cœur joie. Le grinch et moi aussi. Nous tirions à la courte paille pour savoir lequel d’entre nous s’enverrait en l’air dans les grands huit avec le grand et lequel serait puni dans le Small Word avec la petite. J’ai souvent triché gagné.

Après une dernière file d’attente, nous avons quitté le monde de Disney, sans nous retourner, jambes en coton et portefeuille vide.

Je crois pouvoir affirmer que j’ai amplement mérité mon diplôme de bonne mère (poire ?) et que j’ai gagné un sursit d’au moins 10 ans avant d’y remettre un orteil.

Li



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