Je dois avoir le sang sucré, ou la peau fine, probablement
les deux à la fois.
Les moustiques m’adorent depuis toujours. J’ai ce souvenir, enfant
déjà, de voir mes vacances d’été systématiquement assombries par ce mini fléau.
Quelques millimètres seulement et cette capacité à rendre mes nuits infernales,
piochant dans mon sang comme dans un garde-manger intarissable.
Cette malédiction ne m’a jamais quittée.
Et aujourd'hui, mon Grinch coule des nuits heureuses et paisibles sans l'ombre d'une attaque. A quelques centimètres de moi.
Alors, j’imagine la scène : le moustique s’approche du
lit conjugal, essaye de se frayer un chemin sur la peau du Grinch au travers de
sa toison naturelle. Une fois l’épiderme atteint, il essaye difficilement d’y
planter ce qui lui sert de paille. Tente une gorgée d’hémoglobine et la
recrache instantanément (pas assez de sucre ? trop d’alcool ? arrière-goût
de saucisson ?).
Alléchée par mon odeur, il virevolte ensuite vers moi, se
pose sans encombre sur ma peau imberbe et y plante son dar comme dans du beurre.
Pas de doute, c’est de la bonne came ! Sur ce, le moustique d’un naturel
partageur, alerte tous ses potes que, le grand cru c’est moi, pas la peine de s’attarder
à côté, sur le poilu à la peau blindée et au sang bouchonné.
Autant dire que je suis l’anti-moustique le plus efficace du
Grinch. Et même pas droit à un merci !
Cette nuit, un d’entre eux a cru bon de piquer ma paupière
supérieure. Ce matin mes collègues étaient à deux doigts d’alerter SOS femme
battue. J’ai fini par avouer qu’il n’y était pour rien, ou presque…
Li-l’amie-des-moustiques
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire